Distance au monde

Au contact de la table, la distance qui me sépare d’elle semble être ramenée à un rien sensitif qui cependant ne me permet pas de me confondre avec la table, me laissant en dehors de la table que je sens à mon contact. Sorte de liaison asymptotique qui se fond dans l’absolu matériel dans un monisme de la « chair du monde », mais à laquelle je n’accède par mes sens qu’a une distance de contact sensitif.

A la vue de la prairie au bout de chemin, j’évalue une distance qui me sépare d’elle. Cette information peut se traduite en durée par le temps qu’il me faudra pour l’atteindre, mais également en quantité de matière sensible, de volume, d’espace qui nous séparent. Il s’agit alors d’une distance de contact sensitif plus important que pour la table que je touche.
Cette information de mes sens me permet dans un premier temps de me déplacer en évaluant le temps qui m’est nécessaire pour rejoindre la prairie mais ne me dit rien sur la prairie, la couleur réelle de l’herbe que j’aperçois au loin, sa texture son humidité, son odeur. Cette information incomplète voire irréelle de mes sens passe directement du coté de l’analyse de la situation dans laquelle je me trouve. Suis-je en danger, y-a t-il des pièges à éviter, vais-je pouvoir m’y rendre ?
Ces questions tiennent de plusieurs facteurs dont un traitement de l’information par l’instinct et par la raison. L’un peut par exemple étudier les risques que j’encours lors de ce déplacement et va rechercher dans son expérience, dans sa mémoire instinctive des situations similaires déjà vécu. Il plonge dans un passé et projette les actions qui vont se dérouler en vue d’une action future.
Avec l’aide de la raison qui peut, en fonction des éléments sur la situation qui lui arrivent et qu’elle va tenter de compléter par d’autres informations de perceptions et de sensations, prévoir les interactions entre le temps, la distance le volume, ma situation et l’état dans lequel je me trouve, vont déterminer et mettre en acte quels sont les meilleures manières de réussir cette intention par une action en cours de réalisation qui me meut vers la prairie.

Maintenant, je suis dans la prairie mais je ne suis pas la prairie, pourtant si je la sens, si je la perçois, je ne puis douter qu’elle à « conscience » de ma présence. Cependant, ne voyant pas d’organes sensitifs comme les miens, des yeux, des oreilles, un nez et des petits bras munis de doigts à leurs extrémités, je pourrais douter, communément, qu’elle n’est rien d’autre qu’une prairie et que l’arbre sur lequel je m’adosse n’est qu’un arbre, un végétal qui ne sait, ne sent, ne perçoit rien de la situation ni de moi-même.
Or je ne puis douter qu’il est informé de ma présence, qu’il me « perçois », qu’il « sent » la pression de mon corps sur son tronc, mais les mots employés ne sont pas les bons et ne peuvent s’appliquer comme nous les employons à notre usage, et je constate que ne pouvant le dire et exprimer ce que je sais au plus profond de moi j’en viens à douter de ce que je sais.
Peut-il s’agir d’un manque de mots, d’une perception qui m’est propre, d’une intuition ? Serais-je un cas ? Ou alors nous faut-il changer de modalité, de manière de définir ce que l’on sait en nous même et que nous ne pouvons dire dans ce niveau actuel d’accès, au-delà de l’instinct et de la réflexion dans une phénoménologie de la perception et en définir le vocabulaire et créer les mots manquants qui nous seraient devenu nécessaires ! ? Devait-on ici parle d’Etre ?

1 commentaire:

vero a dit…

François, je viens de lire quelques passages de ton blog . Je ne comprends pas vraiment toute ta réflexion . Cependant je retrouve ds tes interrogations existentielles beaucoup de ce qu'ont déjà écrit Sartre et Husserl, et après eux , que dire de plus ?...
En toute amitié je tiens à te dire de faire attention à ton orthographe .Les fautes d'accords et de syntaxe sont très nombreuses, cela nuit à la compréhension et surtout ce n'est pas un gage de sérieux qd on parle de philosophie .
Amitiés . Véro.