La fin annoncée des croyances en des divinités

Mais alors, ne serait-ce pas aussi la fin annoncée des croyances en des divinités ? Si nous sommes cet Etre, cette propriété, cette faculté particulière à l’Humain, dans son intemporalité et son immatérialité à laquelle nous accédons par moment, qui se retire à nous tout en restant en nous et auquel, nul doute n’est possible nous avons tous conscience, pourquoi dès lors que nous saurions le dire et le partager avoir encore besoin d’un dieu qui nous déterminerait.
Serait-ce parce que j’observe que la pomme vient du pommier, par ce que je sais que la boule de billard blanche que j’observe avance sous l’impulsion de la boule rouge qui vient de la percuter en lui communiquant une partie de sa force et parce que mes connaissances peuvent m’apporter la certitude qu’il en est de même pour toute chose sur terre, étant moi-même sur terre, qu’il faille que dieu m’ait crée ?
Mais alors, faudrait il qu’il m’ait crée seulement pace que je sais bien qu’il y à autre chose en moi dont je n’ai ni les mots ni les moyens de parler et de partager, dont je n’ai pas la connaissance indirecte par les autres, mais seulement la certitude et la connaissance en moi, par moi. Le fait même qu’il m’ait crée compenserait-il ainsi, de fait, le manque de partage qui est le mien et me soulagerait de cette privation.
Par enchainement successifs de raisonnements inductifs prenant leur source sur des observations de la nature, par analogies à ce que nous pouvons observer du monde et de nos connaissances, nous aurions transposés dans d’autres domaines dont ceux de l’imagination et de la croyance, cette préhension de notre Etre, nous conduisant ainsi par une conclusion logique à concevoir un Dieu apportant les réponses et les explications à ce que nous ne savons pas exprimer de nous et pourtant que nous savons en nous.
C’est pacque nous se savons pas le dire et que nous avons conscience de quelque chose en nous que nous ne savons pas partager, qu’individuellement mais tous ensemble, nous invoquons une puissance divine analogiquement créatrice que nous allons aduler dans l’attente qu’elle nous renseigne. Il est tôt fait devant de tels besoins communs à une telle communauté, que certains hommes peut être plus ingénieux ou alors moins scrupuleux, s’emparent de cette disposition naturelle pour en rédiger des règles de fonctionnement pour la masse. Il est alors tout naturel que cette masse s’en emparent, au titre des individualités qui la constitue, et que du coup se sentant réunie par une croyance partagée par un si grand nombre, elles en deviennent « valides » et pratiquées sous l’égide de la foi. Et comme il n’est pas possible qu’un si grand nombre puisse se tromper, « c’est donc que c’est vrai », comme le dit la croyance commune !

Mais ce déterminisme divin ne dit rien de l’ontologie de l’Etre. Bien au contraire, il enferme cette connaissance de soi dans une croyance à valeur de vérité qui annihile la légitimité naturelle de cette conscience en soi, la remplaçant par un jugement assertif sur l’existence d’un dieu.

Il est toujours difficile de tenir une telle position tant les croyances, le besoin de savoir et le manque qu’elles viennent combler chez la plupart d’entre nous sont important, tout comme la peur du vide remplie par ces divines croyances vient si aisément le combler. Notre propos ne sera pas de proposer, en remplacement d’une croyance, une non croyance qui serait de fait une autre croyance, mais d’appeler chacun à titre individuel en ce qu’il a de plus sincère avec lui en sa connaissance de lui-même, sorte de discours d’Etre à Etre, discours nu de mots.

Nous chercherons également à sortir de cette trinité indéfinie de l’Etre, pour identifier dans des parts distinctes des modalités de l’Etre. Nécessité de définir une distinction entre l’Etre cognitif qui nous informe directement au contact du monde, l’état d’Etre qui existe le monde, et les modalités d’Etre qui nous en permettent les actions et les interactions.

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