Parler de l’Etre

Nous partageons une chose qui nous qualifie en tant qu’Etre Humain, que nous savons tous avoir, que nos sens ne peuvent pas sentir, que notre perception ne sait pas percevoir et pour laquelle nous n’avons pas encore de mots pour la dire. Comment se peut-il alors que nous la sachions ? Quels sont ces organes ou éléments de connaissance qui nous donne cette sensation, cette perception, cette certitude dont pourtant aucun d’entre nous ne peut douter, qui fait partie intégrante de nous même, qui est peut-être même à l’origine de nous même, qui est si commune et si propre à chacun d’entre nous, qui fait notre différence et qui nous unit dans notre ignorance verbale ?
Comment parler de l’Etre ? Pour cela, il nous faudra nous plonger dans le passé pour essayer de comprendre à partir de quand nous avons commencé à parler de notre Etre, comment nous en avons parlé. Il nous faudra pour bien analyser ce dont il s’agit, extraire les croyances qui peut être sont à l’origine de notre incompréhension et, s’autoalimentant jusqu’alors nous auraient empêché de pouvoir définir en quoi notre Etre nous est encore si mal connu.
Nous tenterons dans un va et viens entre croyances et certitudes, entre passé et présence d’épurer notre connaissance de l’Etre pour tenter de redéfinir, à partir de ce qui pourra rester de notre travail de recherche, ce dont il s’agit.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

excellent ton site françoise va falloir que je travaille dur pour te rattraper!!!va falloir que tu me deales encore des cours de philos!!

Anonyme a dit…

Ca semble bien aller: je conçois bien que "quelque chose" me permet de m'identifier au autres hommes. Que cet énoncé soit accepté implique que soit déjà accepté "d'être un homme". Donc j'ai déjà un criterium par lequel je fait la distinction entre deux ensemble de choses, les choses "qui sont hommes" et les choses "qui ne sont pas hommes". Mais cet idée acceptée implique que j'ai déjà l'idée de l'être mais au moins en tant que qualité. D'ou que c'est une conception de l'être qui sait ce qu'il est: j'ai nécessairement l'idée que "ces choses là ou ici" se subsument sous l'être. Mais, si j'expose ainsi la connaissance de l'être il se résume à tout le moins à l'ensemble des choses que l'on reconnait "être". Alors qu'est ce que l'être? Ici l'être c'est le noms d'un ensemble: la réunion de tout ce que l'on dit étant.
Toutefois, l'être est ici dit "ensemble de ce qui est étant" ce qui revient à dire que les choses sont parfois et parfois ne sont pas. Il rest envisageable d'hesiter:
a)des choses qui sont ou qui ne sont pas
b)un Etre qui est choséïfié.
L'option a) demande que les choses ont un primat sur lêtre au point que être puisse se réduire à un simple attribut dans le langage excluant un point de vue réaliste sur l'être. L'option b) dit qu'il y a un Etre. Pourquoi mettre une majuscule à être, pourquoi substantiver le verbe être>L'Etre?
N'y a-t-il pas erreur ou confusion? On pense à Wittgenstein par exemple qui conteste la valeur du sens d'un tel usage, ou le fait que pour les métaphysiciens la différence entre L'Etre et Dieu est parfois trouble.
D'où ma question à Toi: parler de l'Etre n'est-ce pas une croyance à extraire pour parvenir à l'ultime s'il y en a un? Du rien à l'Etre il y à passage, donc un quelque chose permet l'être. On conçoit comment Dieu le Christ vient à l'existence par se mère. Mais Dieu lui-même est . Spinoza propose de dire que l'Etre étant absolu, il doit être par lui-même. Mais je croit que cela n'épuise pas le problème "que l'on ressent", comme tu dis. Voir le texte de l'inde le Rig-Veda "Qui connait ces choses? Qui peut parler d'elles? D'où viennent les êtres? Quelle est cette création? Les Dieux aussi ont été enfantés par Lui. Mais Lui, qui sait comment il existe?" Qu'est ce qu'on désigne par Lui? La condition même de l'être. Condition qui n'est pas encore. Elle n'est pas non plus le Non-être; ce dernier emèrge avec l'Etre. Dieux lui même serait la jonction, le ciment de l'être. Que l'être soit par lui-même, c'est possible, de même que le non-être ne soit pas par lui-même est une nécessité. La question prend alors un autre tour: l'être est certes absolu, mais il demeurre toujours un quelque chose, un irréductible dans lui-même. L'Etre est replié sur lui-même. Il s'étend suivant nos connaissances, il émerge de lui-même ou d'un je ne sais quoi, à l'image de la conscience, dont la nature est obscure, certes on peut la qualifier, l'analyser, mais elle reste irréductible. Et ainsi va l'Etre, ainsi va la conscience: "être" est alors le redoublement sur lui-même d'un primitif absolu, sa propre reflexion. Ce primitif absolu "est lui-même", mais s'exprime de nouveau, ou alors il s'agit d'un primitif en deça de l'être qui s'exprime deux fois? Ainsi, un primitif c'est par exemple une essence qui d'une part fait partie de ce qu'il y a, et qui s'exprime "dans l'être".
Bref juste un petit égarement pour parler de l'être...